Les prix de l’immobilier à Toulouse et en Haute-Garonne
En 2020, les prix ont continu� � augmenter � Toulouse dans l'immobilier.
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17 mars 2021 à 9h48 - Modifié : 17 mars 2021 à 10h05 par Guillaume Pannetier
Ces dernières données chiffrées ont réellement créé la surprise, révélant que le marché de l’immobilier de la Haute-Garonne reste extrêmement dynamique avec une évolution des prix et des volumes records. Les détails.
"L’immobilier ne connaît toujours pas la crise de la COVID. Les volumes de l’année 2020 restent remarquables, et arrivent en seconde position après une année 2019 qui s’était déjà révélée spectaculaire." commente Philippe Pailhès, Vice-Président de la Chambre Interdépartementale des Notaires.
Le marché immobilier rassure investisseurs et acquéreurs
"Alors que nous aurions pu craindre un effondrement du march., c’est le phénomène inverse qui se produit. Il est confirmé que le march. immobilier rassure en cette période de crise. La valeur refuge qu’incarne la pierre stimule aussi bien les investisseurs que les accédants à la propriété." explique Me Frédéric Giral, délégué de l’Institut notarial de Droit immobilier.
Sur l’appartement ancien et la seule ville de Toulouse, l’augmentation des prix sur un an est de 9,2%. Pour la première fois, le prix médian au m2 dépasse le seuil des 3 000 € à Toulouse. Des villes comme Albi ou Montauban connaissent, elles aussi, des augmentations de prix majeures (+ 11,1% à Albi, +9,1% à Montauban).
Si la typologie des biens recherchés ne change pas par rapport à 2019 (2 et 3 pièces), des villes comme Balma et l’Union parviennent à dépasser ce prix médian toulousain sur les appartements anciens. De nombreuses communes présentent également des prix à la hausse : +8,1% à Tournefeuille avec un prix au m2 à 2720 €, +11,2% à Plaisance du Touch pour 2380 € le m2, +10,4% à Cugnaux pour 2320 € le m2 ou encore +8,2% à Léguevin et 1990 € le m2.
Une augmentation des quartiers toulousains
Par quartiers toulousains, l’augmentation constatée sur les prix est encore plus spectaculaire. Plus de 5 quartiers dépassent aujourd’hui les 5 000 € au m2 (pour 3 l’an dernier). Près de 10 quartiers se situent désormais à plus de 4 000 € le m2 (dont Saint-Aubin Dupuy +16,6% ou Arnaud Bernard +12,8%). "Au total c’est les 3/4 des quartiers toulousains qui ont connu une augmentation à deux chiffres, au-delà de 10%. Depuis 15 ans nous n’avions pas connu une telle inflation, ce qui nous oblige à dire que ce marché est devenu spéculatif." explique Philippe Pailhés.
Le top 5 des quartiers qui ont le plus augmenté en 2020 à Toulouse
Voici les quartiers qui ont le plus augmenté en 2020 à Toulouse, pour ce qui est des appartements anciens :Quartiers / Prix médian / Evolution sur un an
1. Lardenne / 2 720€ / 18%2. Guilhemery / 3 380€ / 17.4%3. Marengo-Jolimont / 3 330€ / 16.9%4. Les Izards / 2 250€ / 16.8%5. Saint-Aubin-Dupuy / 4 990 € / 16.6%
????Pour les #appartements anciens, les prix évoluent à la hausse (+5,4% en Haute-Garonne).Encore plus surprenant : Sur #Toulouse en 2020, les prix de l'ancien augmentent même de 9% et les volumes de vente continuent de progresser.#ChiffresImmo31 pic.twitter.com/Xip1cY1tOz
— Notaires - Cour d'Appel de Toulouse (@Notaires_Tlse) March 16, 2021
Toulouse, toujours à la 7ème place des grandes villes françaises
Malgré cette augmentation des prix généralisée, la place de Toulouse dans le classement des villes de plus de 150 000 habitants reste inchangée : elle occupe toujours la 7ème place des grandes villes françaises qui - en dehors de Paris- rencontrent la même évolution que celle observée à Toulouse.
"Mais avec un prix médian au m2 à plus de 3 000 €, il est difficile de dire désormais que le marché toulousain reste abordable et accessible à tous." commente Philippe Pailhés.
Cette bonne santé immobilière va-t-elle durer ?
De l’avis des experts Philippe Pailhès et Frédéric Giral, même si le marché est devenu plus spéculatif, il reste sain et les taux, toujours très bas, sont des facteurs incitatifs à l’acte d’achat. La situation observée Post COVID demeure très étonnante et devra être confrontée au comportement des banques et à la santé économique des ménages dans les mois à venir. Quoiqu’il en soit, les statistiques sur les avant-contrats ne laissent pas présager une baisse immédiate des prix.
"Face à l’incertitude de l’avenir, acquérir un bien immobilier est un facteur d’apaisement. Investir dans la pierre apparaît plus que jamais comme un projet sécurisant et peu risqué." conclue Me Giral.