Gilets Jaunes : La rencontre annulée avec le maire de Toulouse
Publié : 28 janvier 2019 à 8h25 - Modifié : 28 janvier 2019 à 10h37 par St�phanie Mosbach
La rencontre n'a finalement pas eu lieu ! Samedi 26 janvier 2019, Jean-Luc Moudenc devait recevoir une délégation de Gilets Jaunes. Une rencontre qui était prévue le matin à 10h, au Capitole, avant la manifestation en début d'après-midi. La rencontre a été annulée par ces derniers. Après avoir fixé le rendez-vous, via les réseaux sociaux, et la réunion acceptée, ils ont demandé que l'entretien soit filmé. Le maire de Toulouse ayant refusé la demande, il n'y a pas eu de rencontre. Jean-Luc Moudenc regrette cette attitude "Un groupe de gilets jaunes avait demandé lundi dernier par les réseaux sociaux à me rencontrer, et ce sans poser de conditions. J’avais accepté immédiatement et sans condition. Mes collègues Elisabeth Toutut-Picard, Jean-Luc Lagleize et Jean-Jacques Bolzan étaient d’accord pour y participer (...) On ne peut s’écouter et se comprendre, éventuellement aller vers la position de l’autre, lorsqu’on se parle sous l’œil d’une caméra qui fige souvent les positions. Depuis longtemps, des dizaines de délégations de citoyens sont reçues chaque semaine en mairie pour échanger sur des sujets très divers. Jamais aucune d’entre elle n’a exigé que ces rendez-vous soient filmés ; et il n’est pas question de créer un précédent. Devant notre refus de la condition ajoutée par les gilets jaunes, ils ont décidé d’annuler la rencontre." Une pratique justifiée par les Gilets Jaunes depuis le 17 Novembre 2018, de retransmettre en direct via les réseaux sociaux leurs actions. Les manifestants souhaitaient aborder plusieurs sujets, notamment la sécurité dans les manifestations. Le Grand Débat National devait être aussi à l'ordre du jour au cours de cette réunion. De son côté, le maire de Toulouse souhaitait évoquer la situation des commerçants depuis le début du mouvement. Les difficultés qu'ils connaissent avec les rassemblements répétitifs tous les samedis en plein centre, et les débordements systématiques en marge des manifestations. Le maire Jean-Luc Moudenc a déclaré : "Nous regrettons cette attitude car nous voulons un dialogue vrai et libre. C’est dans cet esprit que nous restons à disposition de tout groupe de gilets jaunes désireux de dialoguer avec nous. Ma porte reste ouverte." Toulouse, qui est devenue, depuis le samedi 19 janvier 2019, l'épicentre de la contestation en France, avec plus de 10 000 manifestants. Samedi 26 janvier 2019, lors de l'Acte XI, les Gilets Jaunes étaient encore très nombreux à défiler dans les rues de la Ville rose. La mobilisation pourrait être égale ou supérieure à celle du week-end précédent. Alors que le ministère de l’Intérieur annonce 69 000 manifestants partout en France, dont 4 000 à Paris. La préfecture de Haute-Garonne n'avance aucun chiffre. Mais dénombre un blessé léger parmi les manifestants ; 3 blessés légers parmi les forces de l'ordre. Et 38 personnes interpellées, dont 28 en garde à vue. Les manifestations de samedi 26 janvier 2019 à Toulouse ont donné lieu à des incidents à différents endroits du centre-ville avec des dégradations de vitrines d’agences bancaires et immobilières, de mobilier urbain et de chantiers, des feux de poubelles, des barricades et des tags. L’hélicoptère de la gendarmerie a été visé par des feux d’artifice et un laser.