Toulouse. Écoutez les premiers sons enregistrés à la surface de Mars par le rover Perseverance

TOULOUSE FM
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Crédit : NASA/JPL

11 mars 2021 à 9h05 - Modifié : 11 mars 2021 à 10h29 par Guillaume Pannetier

Le CNES vient de dévoiler les enregistrements réalisés depuis plusieurs semaines grâce au microphone qui équipe l’instrument SuperCam conçu à Toulouse et embarqué sur le rover Perseverance.

Lors d'une conférence de presse ce mercredi 10 mars, le Cnes et la Nasa ont dévoilé les premiers sons du vent martien captés par le microphone de la SuperCam embarqué à bord du rover PerseveranceLe rover a posé ses roues le 18 février sur la planète rouge, avec pour mission de rechercher de traces de vie passée. Son instrument phare, SuperCam conçu en France à Toulouse par l'Isae-Supaero, est désormais opérationnel.

Entre tir laser et son du vent martien

La Nasa a publié, lundi 22 février, un court extrait sonore capté par le rover Perseverance après son arrivée sur la planète rouge"Oui, vous venez bien d'entendre une bourrasque de vent à la surface de Mars, capturée par le micro et renvoyée sur Terre", a déclaré Dave Gruel, en charge de ces équipements pour la Nasa. 

Un deuxième enregistrement du vent sur Mars a pu être obtenu lorsque le mât du rover a été déployé. Les bruits venant du rover lui-même ont été nettoyés.

Le CNES a présenté un troisième enregistrement, qui correspond cette fois-ci aux sons des tirs du laser de SuperCam. On peut donc entendre aujourd’hui le vent souffler sur Mars mais aussi les tirs lasers qui sont commandés à distance pour analyser les roches. Gardez vos écouteurs et fermez les yeux : vous êtes sur Mars.

Les débuts prometteurs de Perseverance

Ecouter le vent permettra de connaître son sens et sa vitesse mais aussi d’étudier les turbulences dans l’atmosphère. Le rover Persévérance a commencé à analyser une première roche martienne. Et le robot a découvert une roche de type basaltique qui est assez commune sur Terre. "A ce stade on n’a pas terminé l’analyse complète mais c’est une roche de type basaltique, assez commune sur Terre. On a encore à travailler pour voir si elle était déjà sur place, de type volcanique, ou qui était rapporté par toute cette eau qui a coulé à l’intérieur du cratère Jezero", détaille Sylvestre Maurice, le co-responsable scientifique de SuperCam.

Par ailleurs, près de 240 personnes (majoritairement des Toulousains) ont travaillé activement sur ce projet de SuperCam depuis 2014.