Un réseau bulgare de trafic de migrants jugé à Toulouse ce lundi
17 janvier 2021 à 10h43 - Modifié : 17 janvier 2021 à 11h09 par Guillaume Pannetier
À Toulouse, un réseau de criminels bulgares sera jugé ce lundi 18 janvier au tribunal correctionnel. Un procès hors-norme, dans une sordide affaire d'esclavage. Les détails.
Le début d’un procès hors-norme ce lundi à Toulouse dans une sordide affaire d’esclavage. 18 prévenus pour cette audience en correctionnel délocalisé sur l’île du Ramier faute de place au Palais de Justice, elle se tiendra salle Jean Mermoz. Près de 80 personnes doivent assister à ce procès, entre les magistrats, les avocats, les forces de l’ordre ou encore les traducteurs, sans compter le public et les médias.
Tout commence par une plainte en mai 2017
Tout commence par une plainte en mai 2017. Un homme, recruté en Bulgarie, raconte avoir été contraint à la mendicité. Le réseau tombe un peu plus d’un an après, en juin 2018. Une dizaine d’arrestations dans un camp de Rom en face de Gramont.
[#Actu ] Après plusieurs mois d'enquête approfondie, important coup de filet de @PoliceNat31 dans un campement de l'agglomération de #Toulouse. Plusieurs interpellations effectuées dans le cadre d'une affaire de traite des êtres humains.160 policiers mobilisés dont 110 enquêteurs pic.twitter.com/hki6QF5KgS
— Police Nationale 31 (@PoliceNat31) June 5, 2018
Ce gang avait sous sa coupe une trentaine d’hommes et de femmes depuis 2015 tous obligés de mendier aux feux tricolores de la ville, leur papier d’identité volés, privés de soins ou encore torturés s’ils ne ramenaient pas suffisamment d’argent. Échangés entre clans comme du bétail, de l’esclavage moderne mené par 5 familles qui ont, grâce à ce trafic, envoyés des milliers d’euros vers leur pays.
Jugés pour associations de malfaiteurs et blanchiment d’argents
En plus de « trafic d’êtres humains », les accusés sont aussi jugés pour associations de malfaiteurs et blanchiment d’argents. 17 sur 18 sont en détention provisoire et leur procès va durer jusqu’au 27 janvier dans cette salle Jean Mermoz à Toulouse.