Toulouse : Un couvre-feu envisagé après les violences urbaines

TOULOUSE FM
Crédit : Voitures incendi�es�Toulouse FM

Publié : 18 avril 2018 à 7h30 - Modifié : 18 avril 2018 à 13h56 par St�phanie Mosbach

Après de nouvelles violences dans la nuit de lundi à mardi dans le quartier à Toulouse, la municipalité a indiqué mardi soir qu’elle étudiait avec la préfecture "les conditions juridiques pour établir un arrêté de couvre-feu".

Depuis dimanche 15 avril 2018, chaque nuit, le Grand Mirail est le théâtre d'affrontements entre jeunes de différents quartiers et forces de l'ordre. Au total ce sont 22 véhicules incendiés. Du matériel urbain endommagé. Et vingt-trois personnes interpellées, en deux nuits, parmi lesquelles 6 mineurs. Même si la nuit précédente, de mardi 17 à mercredi 18 avril 2018, a été plus calme, avec moins d'affrontements directs, la Mairie envisage avec la Préfecture d'établir un couvre-feu. Un arrêté qui viserait "les personnes mineures dans le périmètre des quartiers où ont lieu les violences urbaines". Les quartiers concernés seraient Bellefontaine, La Reynerie et Bagatelle. Une réflexion qui fait suite aux nombreux incidents survenus durant trois nuits, et surtout celle de lundi 16 à mardi 17 avril 2018. Hier, avant une prochaine nuit de violences, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc en appellait "les familles à prendre toutes les précautions vis-à-vis de leurs enfants. Ils ne doivent pas risquer de se retrouver ce (mardi) soir au milieu de heurts qui pourraient survenir. Le calme doit revenir !". Des violences dont l'origine serait en partie le décès d'un jeune homme orginaire de La Reynerie, incarcéré à la prison de Seysses. Il aurait été retrouvé pendu dans sa cellule dans la nuit de samedi à dimanche. Le Parquet de Toulouse, a de son côté, confirmé le suicide de ce détenu placé à l'isolement après avoir agressé et menacé de mort un surveillant l'après-midi même. Il était en détention provisoire pour une affaire criminelle commise dans un autre département. Sa mort a d'ailleurs provoqué la colère d'une centaine d'autres détenus lundi après-midi et également hier mardi 17 avril 2018. Autre origine : l’interpellation d’une femme en burqa, qui sera jugée en mai pour "rébellion, outrage et menaces de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique". Suite à ces deux "situations" : de nombreuses rumeurs ont été lancées sur les réseaux sociaux, avec des "appels à l'émeute". Une réunion s’est par ailleurs tenue mardi après-midi à la Reynerie entre les représentants de la municipalité et des associations de quartier afin de "remettre du dialogue" et "rassurer des riverains très inquiets qui se sentent pris en otages", selon la mairie.