Université Jean-Jaurès - La Justice rend sa décision aujourd'hui
Publié : 2 mai 2018 à 6h30 - Modifié : 2 mai 2018 à 14h37 par St�phanie Mosbach
Le blocage divise.
Semaine décisive pour l'université Jean-Jaurès. Evacuation du site ou pas ?! C’est en tout cas aujourd’hui que la Justice rendra sa décision sur le déblocage ou pas de l’université Jean-Jaurès par la force. Une décision qui sera rendue par le Tribunal administratif de Toulouse. Saisi lundi dernier par le syndicat UNI, orienté à droite, et quatre étudiants affiliés, il rendra finalement sa décision ce mercredi 2 mai 2018.
L’université sera-t-elle évacuée par la police ?
Pour la première fois, la question d’un déblocage forcé va être posée. Une mesure à laquelle, pour rappel, Richard Laganier, l’administrateur provisoire de l’université Jean-Jaurès, est opposé. Ce dernier estime que "l’urgence n’est pas établie et que l’intervention des forces de l’ordre n’est pas nécessaire. Le campus du Mirail, qui s’étend sur 23 hectares, n’a pas le même contexte que Tolbiac à Paris ou Paul-Valéry à Montpellier". D’autant que selon lui, les examens vont être délocalisés. Le parc des Expositions a été réservé à cet effet pour y effectuer les examens. Des enseignements sont aussi actuellement transmis aux étudiants par la plateforme numérique. Certains sont délocalisés à l’IUT de Blagnac. Pour la Direction de l’université Jean-Jaurès l’organisation des examens n’est pas en péril. Elle argumente aussi dans le sens que le recours à la force serait un "risque". Pour souvenir … En 2009 le site avait été débloqué et aussitôt rebloqué, créant un climat de confrontation entre grévistes et non-grévistes.
Pour rappel !
L’université Jean-Jaurès est bloquée depuis le 6 mars dernier, pratiquement deux mois. La grève a été reconduite lundi. Le blocage de l’établissement a en effet survécu aux vacances, les étudiants réunis en AG ayant voté la poursuite du blocage jusqu’à jeudi par 476 voix pour et 232 contre. La prochaine assemblée générale est donc prévue demain matin, jeudi 3 mai 2018. En attendant le Tribunal rendra sa décision aujourd’hui. En cas d’avis favorable, le recours aux forces de l’ordre, jusqu’ici écarté par l’administrateur provisoire de l’université Richard Laganier, pourrait être de nouveau envisagé.